Controleur aerien

Publication : lundi 19 juin 2017 17:52

Le contrôleur aérien ou aiguilleur du ciel est un fonctionnaire, ingénieur du contrôle de la navigation aérienne (ICNA). Il assure la sécurité et la fluidité du trafic. C’est la cheville ouvrière de la sécurité du transport aérien.

Description métier
Depuis la tour de contrôle, le contrôleur aérien ouaiguilleur du ciel gère et surveille les décollages et les atterrissages des avions, les survols de l’aéroport et des espaces limitrophes.

Il donne des instructions très précises à chaque pilote pour rouler, décoller, atterrir.

C’est lui qui indique l’altitude à prendre et contrôle les avions pendant toutes les phases de mouvement au sol et en vol. Il fournit aux pilotes toutes les indications nécessaires.

Répartis en équipe de deux, sur une position de contrôle, les contrôleurs suivent chaque appareil sur leur écran et communiquent par radio avec les pilotes.

Importance du trafic, conditions météo, plans de vol et trajectoires des avions, il gère de nombreuses informations simultanément. Il analyse et anticipe les situations. Il doit toujours être en mesure de réagir et de prendre des décisions avec une extrême rapidité.

Lorsque des avions quittent son espace aérien, le contrôleur aérien de l’aéroport procède au transfert de contrôle des avions vers les contrôleurs des « centres en route ».

Ces derniers assurent le relais et donnent des instructions et des autorisations aux pilotes pendant la phase « en route » du vol : trajectoire, altitude, vitesse.

Leur champ d’action est l’ensemble de l’espace aérien national et ils sont en liaison avec les contrôleurs des pays voisins.

Le métier est éprouvant et lourd de responsabilités. Comme le pilote, le contrôleur aérien tient la vie des de tous les occupants d’un avion entre ses mains il doit être en parfaite condition physique et nerveuse.

Il communique en anglais avec les pilotes dans la plupart des cas. Il travaille en horaires décalés. Le service fonctionne sept jours sur sept et, dans certains cas, 24 heures sur 24.

En France, les aiguilleurs du ciel ont la particularité d'être tous fonctionnaires. Ils travaillent soit dans un aéroport ou dans l'un des 5 centres de contrôle régionaux (Aix-en-Provence, Athis-Mons, Bordeaux, Brest et Reims). A noter, l'armée de l'air et la Marine nationale emploient également des contrôleurs aériens après une formation militaire initiale, puis une formation professionnelle.

Études / Formation pour devenir Contrôleur aérien
La formation professionnelle pour exercer ce métier est dispensée à l’ENAC.

Pour se présenter au concours d’admission à l’École nationale de l’aviation civile, il faut être reconnu apte physiquement, être âgé de moins de 27 ans et justifier d’un diplôme scientifique de niveau minimum bac + 2 (L2, BTS, DUT, classes prépa). Beaucoup de candidats possèdent un niveau supérieur. Le concours est très sélectif (environ une cinquantaine de places par an). Il ne peut être tenté que trois fois. 

La formation des ingénieurs du contrôle de la navigation aérienne (ICNA) dure trois ans. L’enseignement est théorique et pratique sur 3 ans. Les stages s’étendent sur 18 mois et comprennent une formation au brevet de pilote privé, un séjour de 8 semaines dans un pays anglophone et un stage dans une compagnie aérienne. En cours de formation, le futur ingénieur choisit son affectation en fonction de son classement : les centres régionaux ou les aéroports. 

Les élèves sont rémunérés dès leur entrée en formation :

  • 1ère année : environ 1 480 €
  • 2ème année : environ 2 200 €
  • 3ème année : environ 2 380 €

Après sa formation, l'ICNA doit 7 ans à l'administration. 

Évolutions
Par voie de concours internes, le contrôleur aérien peut évoluer (suivant son ancienneté) vers des fonctions d'études, d'encadrement ou de management dans les services de l'aviation civile.

Salaires
La rémunération brute mensuelle des contrôleurs aériens en début de carrière est de l’ordre de 2 550 € + primes (entre 10 et 20 % du brut).